À raison (à volonté), on raille les gens qui passent de l’école à l’enseignement sans passer par la case « vraie vie » : on dit d’eux qu’ils ne sont jamais sortis de l’école et qu’ils ne sont donc pas vraiment capables d’affronter la réalité pratique, se contentant de passer d’un exercice à une simulation, d’une modélisation à un apprentissage…
Écartons le fait qu’une école est une communauté professionnelle indigne et névrosée comme celles de la plupart des entreprises et que pour y exercer il faut se confronter à une somme d’incompétences et de mesquineries qui n’a d’égale que le malheur, la tristesse et la frustration des personnes qui prétendent pouvoir apprendre quelque chose à quelqu’un sans jamais y croire suffisamment… oublions ces évidences : ce n’est pas le débat.
À bien regarder cette histoire de « ne jamais sortir de l’école » effectivement, je me demande si ce n’est pas la vie toute entière et ses épreuves classiques (sentimentales, corporelles, mondaines, désirantes, …) qui passent également dans l’emploi du temps des matières et valent l’une après l’autre comme autant de tests, de tentatives et d’expériences successives, comme n’importe quel territoire de recherches appliquées.
On ne sort jamais de l'école, on ne fait jamais qu'y rentrer.
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1 commentaire:
Comme dans le ventre de Zamer,
la faux débat, sans faillir,
la vraie mort nous berce d'illusions.
Mais comment ne pas aimer cela ?
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